Écrire pour libérer ses descendants

L'impact des épreuves douloureuses sur les interactions sociales
Lorsqu’une personne a vécu des épreuves douloureuses, que ce soit dans son enfance ou à l’âge adulte, ses interactions avec les autres en sont profondément affectées. Bien que cette personne fonctionne « normalement » en apparence, son attitude et son comportement sont imprégnés de ce vécu passé. Ce traumatisme a contribué à façonner qui elle est aujourd’hui.
L'impossibilité d'oublier le passé
On a coutume d’entendre qu’il ne faut pas penser aux évènements douloureux, qu’il faut tourner la page, aller de l’avant et laisser le passé derrière soi. Cependant, ce n’est pas parce que l’on n’en parle jamais que l’on ne pense pas à ce vécu. Il parle à travers nous, malgré nous. Par exemple, des souvenirs peuvent ressurgir aux dates anniversaires, à l’évocation d’un nom ou d’un mot. Des images reviennent en tête. Le pouls s’accélère. Les mains deviennent moites. Des émotions difficilement contrôlables envahissent tout. On essaie de sauver les apparences, mais notre interlocuteur perçoit souvent notre trouble de manière inconsciente.


La perception des signaux non-verbaux
Notre cerveau comprend des fonctions neurologiques qui nous rendent sensibles à des éléments de notre environnement, même si nous avons perdu la capacité à interpréter ces signaux. C’est comme si nous étions des animaux capables de percevoir l’imminence d’un danger, mais sans pouvoir reconnaître ce signe ou adopter le comportement adéquat. Cette situation peut laisser une sensation extrêmement angoissante sans savoir pourquoi.

Notre cerveau comprend en effet des fonctions neurologiques qui nous rendent sensibles à des éléments de notre environnement, même si nous avons perdu la capacité à interpréter ces signaux. C’est comme si nous étions des animaux capables de percevoir l’imminence d’un danger, mais sans pouvoir reconnaître ce signe ou adopter le comportement adéquat. Cette situation peut laisser une sensation extrêmement angoissante sans savoir pourquoi.

L'impact sur les relations parents-enfants
Face à une personne traversée par un trouble intérieur, l’interlocuteur perçoit donc des signaux qui éveillent en lui des sensations particulières qu’il ne peut s’expliquer. Cette empreinte impacte d’autant plus cette personne qu’elle vous est proche. Vos enfants en sont les plus fortement marqués. Ils sont particulièrement sensibles aux signaux non-verbaux de leur entourage, comme un visage qui s’assombrit ou une tonalité vocale chargée de tristesse.

La construction de l'enfant
Les enfants, totalement dépendants de leurs parents, développent une vigilance innée et inconsciente à l’état émotionnel et aux changements comportementaux de ceux dont leur vie dépend. Ils adaptent leur comportement pour obtenir les soins nécessaires à leur survie. Cette stratégie d’adaptation devient progressivement constitutive de leur personnalité. Faute d’explication, l’enfant peut se croire responsable de l’humeur de son parent.
La transmission des traumatismes
Cette imprégnation se fait de façon tout à fait inconsciente. L’enfant ne se dit pas : « Tiens, j’ai perçu de la tristesse chez mon père. ». Encore moins : « Ce doit être lié à cette voiture bleue qui vient de passer et qui lui a rappelé celle dans laquelle sa mère est morte quand il était enfant. ». Le trouble qu’il a perçu lui a laissé une sensation désagréable et, tant qu’il ne pourra pas mettre du sens sur ce qu’il a perçu, il aura du mal à se sentir mieux. Bien souvent, faute d’autre explication, l’enfant se pense responsable de ce qui a affecté l’humeur de son parent.
Ne pas parler des choses difficiles que l’on a vécues ne protège pas nos enfants. Au contraire, les phénomènes d’émergence du traumatisme chez les descendants sont largement documentés. Anne Ancelin-Schutzenberger, Serge Tisseron, Claude Nachin et bien d’autres ont consacré leurs travaux à ce sujet.

De nombreux exemples de transmission des traumatismes aux descendants
Je pourrais faire référence à une histoire de famille relatée par Boris Cyrulnik à l’occasion du colloque « D’une génération à l’autre : secrets, répétitions, transmissions et résilience » en mai 2010 à Avignon. Dans cette famille, les problèmes de cheveux étaient sur-représentés (calvitie précoce, pelade…). Jusqu’au jour où la grand-mère évoqua pour la première fois ce qui lui était arrivé à la Libération. Pour punir la jeune adolescente d’être tombée amoureuse d’un jeune soldat allemand, elle fut tondue publiquement. Elle était tellement marquée par la honte que, sans jamais avoir parlé de cet évènement, celui-ci avait transcendé les générations. Une proportion significative de ses descendants en avait été impactés dans leur chair.

Je pourrais faire référence à une histoire de famille relatée par Boris Cyrulnik à l’occasion du colloque « D’une génération à l’autre : secrets, répétitions, transmissions et résilience » en mai 2010 à Avignon.
Dans cette famille, les problèmes de cheveux étaient sur-représentés (calvitie précoce, pelade…). Jusqu’au jour où la grand-mère évoqua pour la première fois ce qui lui était arrivé à la Libération. Pour punir la jeune adolescente d’être tombée amoureuse d’un jeune soldat allemand, elle fut tondue publiquement. Elle était tellement marquée par la honte que, sans jamais avoir parlé de cet évènement, celui-ci avait transcendé les générations. Une proportion significative de ses descendants en avaient été impactés dans leur chair.
Les exemples sont nombreux, relatés par le biais d’un roman, d’un film ou par des psychologues et psychanalystes. Tous parlent de la même chose : d’un secret ou d’un non-dit recouvrant un passé tellement douloureux que les mots n’ont pu être posés pour expliquer aux enfants les raisons pour lesquelles nous étions parfois perdus dans nos pensées, envahis par le chagrin, la honte ou la colère.
Faute de mots mettant du sens sur leur ressenti, ces enfants deviennent des adultes qui se sont construits façon « texte à trous » et se heurtent sans cesse dans leur vie à ces parties manquantes. Ils ne sont pas nécessairement conscients que certaines pièces du puzzle leur font défaut pour être des adultes bien dans leur peau. Pourtant, il leur manque quelque chose pour se sentir en phase avec eux-mêmes et ils ignorent quoi.

L'importance de relater son passé

Offrir à vos descendants votre biographie leur apportera ces pièces manquantes et mettra du sens sur de nombreux aspects de leur propre vie qui leur échappaient. Vous les libèrerez ainsi d’un poids dont ils ne pouvaient comprendre la teneur. C’est le plus beau cadeau qu’un parent puisse faire à son enfant et à ses descendants. En tant que biographe, je peux vous aider à raconter cette histoire et à offrir ce cadeau précieux à vos proches.

Biographe dans la région de Marseille et en visio, je recueille votre récit et rédige un livre propice à libérer vos enfants de vos blessures personnelles.
Contactez-moi et discutons ensemble de votre projet :
fabienne.lhermet@gmail.com
06-11-92-30-07